Emma Cline
Editions de La Table Ronde
Peut-être parce que le personnage principal a pour prénom Alex, comme celui du roman de Ann Scott que je venais de terminer. Fermé à regret, j’aurais aimé y rester.
Est-ce cela qui a en partie determiné mon choix, dirigé ma lecture vers L’invitée ?
Cette Alex-là m’a invitée.
Dès les premières pages, l’atmosphère américaine retrouvée …
Je l’apprécie, je la prise.
J’ai pensé au roman de John Saul De si bons américains (Rivages 1996) que j’avais tant aimé.
Et, au fil des pages, à la mini-série The night of (créée par Richard Price et Steven Zaillan, diffusion sur HBO / 2016).
Comment la succession des évènements peut vous entrainer vers une dérive.
Comment la personnalité, le mode de vie choisi ou subi, ou intrinsèquement, progressivement liés, peuvent vous emporter.
Comment l’ancrage social, culturel, revient à la surface lorsqu’il veut être trop dissimulé.
Comment le vernis, au propre comme au figuré, s’écaille…
Comment tout peut partir en vrille.
Cette Alex là m’a touchée, émue, emmenée dans son histoire.
J’ai lu par-ci, par là, que la fin avait pu surprendre ou décevoir.
Je l’ai trouvé très réussie, troublante et réussie.
25 février 2024